Une ville propre peut-elle être considérée comme une ville en bonne santé ? Ou bien le niveau de saleté dans un quartier peut-il dégager un certain mal-être chez les habitants ? Comment peut-on le mesurer ?Ce sont les questions auxquelles nous avons tenté de répondre au cours des journées nationales de la propreté urbaine organisées à Niort les 24 et 25 mai. NovaScopia était invitée pour parler des liens entre urbanisme et santé et revenir sur l'expérience de l'Evaluation d'Impacts sur la Santé (EIS) réalisée en 2019 sur le quartier du Pontreau.

Avec Lise Patron, chercheuse (en thèse CIFRE) spécialisée sur l'émergence de l'urbanisme favorable à la santé en France, ce fut l'occasion de revenir sur l'importance du cadre de vie comme déterminant de la santé. En effet, dans nos études à l'échelle des quartiers, nous remarquons à quel point la propreté d’un site peut engendrer des représentations de l’espace agréables, « positives », ce qui va contribuer à renforcer ou à améliorer le sentiment de bien-être des habitants. C’est principalement l’aspect visuel qui donne la première impression d’un lieu. Ainsi, un lieu sale, mal entretenu voire dégradé ne va pas engendrer une bonne impression et peut alors être un frein au bien-être. Par ailleurs, un lieu propre est considéré comme davantage accueillant qu’un lieu mal entretenu et/ou présentant des déchets et saletés. Ainsi, au-delà du nettoyage et de la collecte des déchets, la propreté a un impact réel sur la qualité de vie de l’espace et sur le sentiment de bien-être des personnes le fréquentant. Diverses études montrent la relation entre « saleté » et « mal-être » serait plus directe que la relation entre « propreté » et « bien-être ». C'est pour cette raison que nous tentons d'associer autant que possible les agents de propreté comme des acteurs incontournables de la santé des espaces publics !

Pour plus d'informations le lien vers le site de l'AVPU : http://avpu.fr/