En matière d'offre de soins, plusieurs obstacles viennent « brouiller »le système dans son ensemble. Le territoire Charentais ne fait pas figure d’exception. Les phénomènes de désertification médicale sont devenus monnaie courante et il de dégage un enjeu important autour de l’accès aux services de santé. Ces services sont de plus en plus regroupés dans les centres urbains, éloignés des usagers, ce qui nécessite de plus en plus de déplacements pour les populations rurales. L’attractivité du territoire – c’est-à-dire favoriser l’installation de nouvelles populations tout en maîtrisant l’étalement périurbain – est une priorité pour beaucoup d’élus. Cette attractivité passe par une offre de services permettant de s’inscrire dans le territoire. Pour un professionnel de santé, il s'agit de considérer l'activité de soins (libérale ou collective) en tant que telle mais aussi son environnement social et familial. Cela passe bien sûr par une valorisation des politiques d’emploi/formation, de petite enfance, de loisirs et de culture, mais aussi d'accepter une prise en considération toujours plus forte accordée au "cadre de vie" au sens le plus large du terme.
Dans toute démarche de valorisation d’un territoire auprès de médecins (et futurs professionnels de santé), il ne faut pas oublier que ces derniers sont aussi (et avant tout) des habitants / usagers / consommateurs des atouts et aménités que le territoire peut leur proposer; les choix d’implantation s’inscrivent dans des stratégies aussi bien professionnelles que résidentielles, dans lesquels des paramètres comme la recherche d’emploi du conjoint et la scolarité des enfants jouent un rôle primordial.